samedi 19 février 2022

Patagonia, episodio 6 : la vuelta y el fín

 Dernier post sur notre séjour en Patagonie mais pas sur le Chili.

Bronzés mais reposés, lever à 7H pour bondir au terminal de bus et attraper une place. Felipe et Kimberly dorment encore, Alex se lève pour aller au parc de Jeinimeini. Nous avons déjà réservé la barcaza donc normalement il y a de la place pour nous.

Nous arrivons au terminal, les portes sont encore fermées et il n'y a que trois personnes devant nous.

Les portes s'ouvrent, les deux premières personnes entrent, puis trois, et là l'afflux commence. Visiblement les locaux viennent de se rendre compte que la barcaza ne sortira pas aujourd'hui. Certains "viennent juste poser une question" et se glissent pour tenter d'obtenir une place dans le bus pour Coyhaique.

Nous entrons et la liste est pleine. Il ne reste que deux places !

Nous devons faire comprendre et montrer à la jeune préposée que nous avons des billets pour être inscrits. Ouf ! On a failli rééditer l'exploit de la veille !

Le bus arrive donc avec une heure d'avance pour pouvoir prendre possession de la liste de 15 personnes. C'est peu pour toute une baracaza ! On la joue Titanic on dirait.

En fait, il y a une deuxième liste mais tout se négocie à la va-vite entre les voyageurs, le chauffeur et le bureau de la compagnie de transport.

Nous profitons de ce temps d'attente et retrouvons Barbara (que j'avais vue passer la veille à Puerto Guadal) et Alex.

Barbara et ses amis espèrent monter dans le bus pour Coyhaique ou dans un deuxième qui devrait partir plus tard. Un dernier hug à nos compagnes "mochileras" (backpackeuses) et je charge ma mochila dans la soute.

Par réflexe, je regarde les pneus du bus qui va nous emmener pendant 8-9H à travers route caillouteuse, désert et macadam jusqu'à destination : ils sont quasiment lisses !!!

Les rainures ont pratiquement disparu, on va prier tout ce qui passe et surtout ne rien dire à Consuelo.

Nous partons de Chile Chico salués par un arc-en-ciel sur le lac General Carrera toujours secoué par les vagues.

Et oui, il pleut. La poussière ne volera pas et le sable mouillé va tasser les cailloux. Au moins nous n'avons pas eu à subir la pluie, le vent et le froid durant notre périple.
Vidéo prise par Felipe le mercredi 16 au matin quand ils ont pris la barcaza enfin opérationnelle.

Nous revoyons tout le trajet en sens inverse : Fachinal, Maillín, Puerto Guadal...

Ça a l'air tellement simple et rapide. Nous avons même le luxe d'une pause au minimarket de Maillín où nous avions attendu une heure.

Ensuite, Puerto Tranquilo. Pas si tranquille au vu du nombre de touristes qui cherchent un logement ou un transport.

Un de nos compères s'aventure dans le village et il ne doit qu'à la présence d'esprit de son voisin de ne pas avoir été oublié lors de notre départ.

Puis Cerro Castillo, un peu plus enneigé avec la météo de la nuit précédente. Nous voyons même trois condors passer et tournoyer. Tout le monde s'en moque éperdument. Bah oui, un condor tout le monde en voit, il n'y a que les touristes pour s'extasier.

Nous en revoyons deux le lendemain sur la route de Balmaceda.

Arrivés, vivants et sans dérapage (certains pilotes de F1 peuvent venir se rhabiller ici), direction la casa de Luisa qui nous reçoit encore une fois chaleureusement. Le four à bois tourne bien car elle fait de la confiture de prunes maison !

Vous ne pourriez rêver d'une meilleure hôtesse, maman poule avec ses voyageurs de passage.

 
Avec toutes ces histoires, nous n'avons aucun souvenir à ramener de Patagonie.
Hop, un petit tour en ville pour essayer de trouver, ben, pas grand-chose en fait. Nous ferons nos emplettes le lendemain à l'aéroport de Balmaceda.


Dernière nuit et donc un vol de retour, surbooké, sans histoire et nous voici de retour à Santiago.

Épilogue :

"Quien se apure en Patagonie pierde el tiempo". C'est vrai, il faut au moins deux bonnes semaines pour apprécier le lieu.

Avant tout, des paysages à couper le souffle !

Nous les avons bien admirés en passant plus de temps en transport qu'en visite mais ça fait partie du voyage.

Humainement, de belles rencontres, que des gens aimables au final (sauf le bus de Cochrane maudit par tous les voyageurs, la légende veut qu'il a été mangé par un puma quelques jours après) et, pour une fois, peu d'étrangers comme moi 😅

Bien sûr, le tourisme se développe à peine. Il est facile d'imaginer les dégâts économiques, sociaux et environnementaux qu'il ne manquera pas d'occasionner parmi ces communautés pauvres et loin de toutes les contingences du touriste riche à millions (de pesos) et s'attendant à un service top niveau sans même se donner la peine de penser qu'il n'est pas chez lui. 

Réfléchissez-y avant de laisser un avis rageux sur ces sites de voyageurs. Un peu d'empathie pour la personne qui essaye d'améliorer son quotidien et avec les moyens disponibles.

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